Documentation
Assemblée nationale.
Commission des affaires européennes
Rapport d'information (...) sur la stratégie européenne en matière de perturbateurs endocriniens
Jean-Louis Roumegas - Assemblée nationale.
Commission des affaires européennes - Février 2014
Les perturbateurs endocriniens, ces substances chimiques altérant le fonctionnement hormonal des organismes vivants, sont massivement présents dans les produits de consommation courante. Ils contribuent à l'essor de pathologies chroniques parmi les plus graves et les plus coûteuses pour la collectivité, constaté ces vingt dernières années, à propos duquel l'Organisation mondiale de la santé parle d'« épidémie mondiale ». Un consensus scientifique clair se dégage désormais pour reconnaître la spécificité de ces molécules, nocives à très faible dose, en particulier durant certaines périodes de développement de l'individu. Ainsi, la notion de seuil d'exposition n'est pas pertinente : ce n'est pas la dose qui fait le poison. Parallèlement, associations de consommateurs et organisations non gouvernementales lanceuses d'alertes s'organisent pour évaluer l'ampleur du phénomène, inciter la population à gérer le risque et alerter les pouvoirs publics. Des initiatives variées sont aussi proposées pour promouvoir des modes de production et de distribution alternatifs plus responsables. Cependant, pour protéger durablement les populations, l'adoption d'une stratégie européenne s'impose – avec, pour commencer, l'édiction de critères incluant molécules avérées et suspectées –, en complément des actions menées au niveau national. Le présent rapport d'information préconise que l'Union européenne cesse de temporiser et agisse avec détermination, en vertu du principe de précaution, avec comme seul souci l'intérêt des personnes.
INVS - Institut de Veille Sanitaire
Reproduction humaine et environnement
Les troubles de la reproduction humaine sont très divers et le concept de santé reproductive s'impose peu à peu pour rendre compte de la diversité de ces troubles. Si la santé reproductive inclut les questions de fertilité, elle recouvre également, selon l'OMS, de façon plus large, les processus, fonctions et systèmes reproductifs à tous les stades de la vie. Cette notion englobe notamment les pathologies des organes reproductifs dont les cancers, les malformations urogénitales, des caractéristiques biologiques (niveau des hormones reproductives) et les effets reproductifs transgénérationnels.
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Point sur les connaissances
Quels liens entre la santé reproductive et l'environnement ? Qu'est-ce qu'un perturbateur endocrinien ? Que sait-on de l'imprégnation de la population ? Fertilité humaine
- Dispositifs de surveillance pérennes
Base de données médico-administrative des hospitalisations (PMSI) / Base de données Fivnat et registre de l'assistance médicale à la procréation
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Reproduction féminine : données de surveillance
Puberté précoce de la fillette
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Contexte et enjeux de la surveillance
Eléments et indicateurs de la mise en place d'une surveillance épidémiologique de la fonction reproductive humaine
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Reproduction masculine : données de surveillance
Qualité du sperme / Cryptorchidie et hypospadias / Cancer du testicule
La cohorte ELFE : De quoi dépend le devenir d'un nouveau-né ? Répondre à cette question exige de tenir compte de tous les éléments de l'environnement pouvant interférer avec le développement d'un enfant : facteurs familiaux, sociaux, économiques, scolaires, relationnels, ou de santé.A la fin des années 1990, plusieurs institutions publiques et instances gouvernementales avaient identifié le besoin de mener, en France, des études longitudinales, en particulier pour le suivi du devenir des enfants et avaient commencé à élaborer un projet en ce sens. Parallèlement, le nouveau Plan national santé environnement (PNSE) recommandait la mise en place "d'une étude épidémiologique dite de 'cohorte'" d'enfants afin d'avoir une meilleure connaissance des déterminants environnementaux et sociétaux de la santé.
SENAT
Perturbateurs endocriniens, le temps de la précaution
M. Gilbert BARBIER, Sénateur - juillet 2011
L'espérance de vie à la naissance atteint en France près de 85 ans pour les femmes et près de 78 ans pour les hommes. Elle a quasiment triplé depuis 250 ans. Elle était respectivement de 28 et 27 ans en 1750. En moyenne, elle aurait augmenté de trois mois chaque année depuis 18411(*). Plus précisément, on s'aperçoit qu'elle a subi des évolutions au rythme des progrès de la science : l'invention de la vaccine contre la variole par Jenner, en 1796, puis les découvertes de Pasteur, l'asepsie, la découverte de la pénicilline par Fleming, le traitement des maladies cardiovasculaires, pour ne prendre que quelques exemples2(*). Il semble que les nouveaux progrès de la prise en charge du grand âge et des maladies dégénératives permettent pour la première fois d'augmenter de manière significative l'espérance de vie à 80 ans qui avait stagné jusqu'au début des années 1960. Elle progresse à nouveau très rapidement depuis 1995. Cette dernière évolution a permis de dépasser encore une fois tous les pronostics sur les limites de l'espérance de vie, mais peut-on continuer indéfiniment ?...
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