Hépatites B et C

C'est pendant l'accouchement qu'il faut être le plus vigilant...

  


Source : "le point sur l'hépatite C" - Ministère de la santé

Grossesse et hépatite C

La prévalence du VHC chez la femme enceinte est identique à celle de la population générale adulte. Le risque de transmission du VHC de la mère à l'enfant n'existe que si la mère est virémique. Il est d'environ 5 %. Les mères co-infectées par le VHC et le VIH ont un risque accru de transmission du VHC au nouveau-né (au moins 20% ).

La transmission a lieu très probablement lors de l'accouchement. Elle pourrait survenir in utero au moment du travail ou dans les premiers jours de la vie. L'ARN du VHC a été retrouvé dans le liquide puerpéral, le sang du cordon et, plus rarement, dans le liquide amniotique.

La grossesse n'est pas contre-indiquée chez la femme atteinte d'hépatite chronique virale C. L'existence d'une infection par le VHC ne contre-indique pas l'accouchement par voie naturelle et on considère actuellement que l'allaitement n'est pas contre-indiqué.

Le diagnostic de l'infection par le virus C chez l'enfant né de mère séropositive pour le VHC repose sur la recherche du virus dans le sang (PCR). Ce test est habituellement proposé entre l'âge de 3 mois et 12 mois, parfois plus tardivement. Si un test de dépistage est pratiqué chez l'enfant avant l'âge de 12 mois, il peut être positif sans que l'enfant soit atteint par le virus C. Il témoigne seulement de la présence d'anticorps de la mère transmis à l'enfant.

Si la recherche d'ARN viral est positive, l'enfant est infecté. Une surveillance est nécessaire. L'évolution de l'hépatite C semble généralement bénigne chez l'enfant et elle n'est pas traitée.

La procréation médicalement assistée chez un couple dont l'un des partenaires est atteint d'hépatite chronique virale C, pose le problème de l'éventuelle transmission du parent à l'enfant et de la possible contamination d'autres prélèvements dans le laboratoire. Avant procréation médicalement assistée, il est recommandé de réaliser une sérologie VHC chez le père et la mère. L'assistance médicale à la procréation (AMP) chez les couples virémiques peut être mise en œuvre dans les centres autorisés prenant en charge des patients à risque viral. Ces centres doivent se conformer aux règles de bonnes pratiques spécifiques définies par l'arrêté du 10 mai 2001 (publié au J.O du 15 mai 2001 page 7735).

Les experts de la Haute Autoritré de Santé 
recommandent de proposer systématiquement
un test de dépistage à tout enfant né
de mère séropositive pour le VHC,
s'il n'a pas déjà été testé

 

Hépatite C et grossesse

Les questions que vous vous
posez le plus souvent

Source : Hépatite virale C et grossesse - Fédération Nationale des Pôles de Référence et Réseaux

Le dépistage de l'hépatite C est-il obligatoire au cours de la grossesse ?

Non. Le dépistage du virus C n'est pas obligatoire.
Un test de dépistage (sérologie virale), par simple prise de sang, peut être proposé aux femmes enceintes. Il s'agit d'un test qui dépiste des anticorps témoins d'une infection par le virus de l'hépatite C, ce qui n'implique pas forcément l'existence d'une hépatite C. Ce test est remboursé à 100 % par la Sécurité sociale.

Un autre test permet de rechercher l'ARN du virus C dans le sang (PCR). Si cette recherche est positive, elle permet d'affirmer la présence d'une infection évolutive par le virus C.

L'hépatite C est-elle une contre-indication pour la grossesse ?

Non. L'hépatite C n'est pas une contre-indication pour une grossesse.
La grossesse n'aggrave pas ou peu l'hépatite C. La grossesse, y compris sa durée, est le plus souvent normale. Le développement du bébé n'est pas perturbé par l'hépatite.

Pendant la grossesse, un traitement de l'hépatite C est-il possible ?

Une grossesse est formellement contre-indiquée pendant le traitement contre l'hépatite C et pendant les quatre mois suivant l'arrêt du traitement chez la femme.
Si une grossesse survient malgré cette contre-indication, lors d'un traitement par interféron seul, le traitement doit être interrompu, mais la grossesse se déroule le plus souvent normalement. Le traitement de l'hépatite C chez la mère peut être proposé à nouveau après l'accouchement.
Si une grossesse survient lors d'un traitement comportant de la ribavirine, un avortement thérapeutique doit être envisagé.

Chez un homme traité pour une hépatite C, avant de procréer, le délai indispensable après la fin du traitement est de sept mois.

La présence d'une hépatite C influence-t-elle le mode d'accouchement ?

Non. Un accouchement normal par les voies naturelles peut être pratiqué. Ceci n'exclut pas que le médecin obstétricien soit amené à pratiquer une césarienne pour des raisons habituelles, sans rapport avec l'infection par le virus de l'hépatite C.

Le virus C peut-il être transmis de la mère à l'enfant ?

Oui. Le risque de transmission du virus C à l'enfant est d'environ 5 % si la mère a une recherche du virus C positive (PCR). Le risque de transmission est nul si la mère présente un test de dépistage positif et une recherche du virus C (PCR) négative. La transmission du virus C a lieu probablement au moment de l'accouchement. Le risque de transmission du virus C au nouveau-né ne paraît pas modifié par le mode d'accouchement.

Si le test de dépistage est pratiqué chez l'enfant avant l'âge de 12 mois, il peut être positif sans que l'enfant soit atteint par le virus C. Il témoigne seulement de la présence d'anticorps de la mère transmis à l'enfant.
Le diagnostic de l'infection par le virus C chez l'enfant né de mère séropositive pour le VHC repose sur la recherche du virus dans le sang (PCR). Ce test est habituellement proposé entre l'âge de 3 mois et 12 mois. S'il est effectué dans la deuxième année, un seul prélèvement de sang permet de rechercher l'ARN du virus et de vérifier la sérologie.
Si la recherche de l'ARN est positive, l'enfant est infecté. Une surveillance est nécessaire. L'évolution de l'hépatite C semble généralement bénigne chez l'enfant et elle n'est pas traitée.

L'allaitement maternel est-il possible ?

Il n'est pas prouvé que le risque de transmission du VHC à l'enfant soit augmenté par l'allaitement maternel. Les deux dernières conférences de consensus (réunions d'experts), américaine et européenne, ne contre-indiquent pas l'allaitement maternel lorsque la mère est porteuse du VHC.

L'assistance médicale à la procréation, notamment la fécondation in vitro, sont-elles possibles en cas d'infection par le virus C ?

Si l'un ou l'autre ou les deux membres du couple sont atteints par le virus C, l'assistance médicale à la procréation peut être réalisée dans les centres autorisés prenant en charge des patients à risque viral. Ces centres doivent se conformer aux règles de bonnes pratiques spécifiques définies par l'arrêté du 10 mai 2001 (publié au J.O du 15 mai 2001 page 7735).

 


Hépatite C chez l'enfant

Les questions que vous vous
posez le plus souvent

Source : Hépatite virale C chez l'enfant - Fédération Nationale des Pôles de Référence et Réseaux

Comment un enfant peut-il être contaminé par le virus de l'hépatite C ?

Le dépistage des anticorps anti-VHC doit être systématiquement proposé chez :

  • tous les enfants nés d'une mère atteinte par le VHC
  • les enfants ayant reçu une transfusion, en particulier lorsqu'elle a eu lieu avant 1992
  • les enfants qui ont eu, avant 1992 : des soins en néonatalogie (grands prématurés) ou en pédiatrie pour une maladie grave, ou une hospitalisation en réanimation, une intervention chirurgicale importante, ou une greffe.
  • La transmission du VHC de la mère à l'enfant lors de l'accouchement est actuellement le principal mode de transmission du virus C à l'enfant. Ce n'est que lorsque la recherche de l'ARN du virus par PCR est positive dans le sang de la mère qu'il existe un risque de contamination pour l'enfant. Le risque est plus grand si la quantité de virus présente dans le sang de la mère est élevée. La naissance par césarienne n'empêche pas la contamination de l'enfant. L'allaitement maternel n'augmente pas le risque de contamination, même lorsque l'ARN du VHC est détectable dans le lait.

Comment se présente une hépatite C chez un enfant ?

Il est rare qu'une hépatite C soit reconnue à l'occasion d'une hépatite aiguë avec jaunisse. Un seul cas d'hépatite C aiguë grave a été signalé chez l'enfant. Le plus souvent, l'hépatite C est découverte par hasard ou à l'occasion d'un examen de sang fait chez un enfant ayant reçu une transfusion ou dont la mère est atteinte par le virus C.

Les enfants ne se plaignent habituellement d'aucun symptôme. Leur examen médical est le plus souvent normal. La mesure du taux des transaminases est normale chez un enfant sur trois et modérément augmentée chez les autres enfants. Lorsqu'une biopsie du foie est pratiquée, elle montre des anomalies minimes ou modérées chez près de 90 % des enfants. Une cirrhose se développe chez l'enfant dans 3 % des cas.

Comment évolue une hépatite C chez l'enfant ?

En l'état actuel des connaissances, l'hépatite C de l'enfant est une maladie sans gravité dans la grande majorité des cas.
Une guérison spontanée s'observe chez un tiers des enfants contaminés par le virus C. Les autres enfants deviennent porteurs du virus de façon permanente (" porteurs chroniques "). Il est rare qu'une guérison spontanée survienne chez un enfant porteur chronique mais l'évolution reste le plus souvent favorable avec un recul actuel de 25 ans. Les enfants mènent une vie normale. Il leur est essentiel, à l'adolescence et à l'âge adulte, de s'abstenir de boire des boissons contenant de l'alcool.

Les résultats du traitement par l'interféron et la ribavirine chez des enfants porteurs chroniques du virus C sont voisins de ceux qui sont obtenus chez les adultes mais il persiste des incertitudes sur le risque de réactivation du virus longtemps après la fin du traitement.

 

Hépatite B et grossesse

Les questions que vous vous
posez le plus souvent 

Source : Foie et grossesse - Société Nationale Française de Gastro-Entérologie

Comment prévenir la contamination mère-enfant pour l'hépatite B ?

La recherche de l'antigène HBs fait partie du bilan proposé à la femme enceinte à partir du 6ème mois de grossesse. Si l'AgHBs est présent, il faut injecter au nouveau-né dans les 12 heures suivant l'accouchement des immunoglobulines spécifiques à répéter 1 mois plus tard et y associer la vaccination (0-1-2-12 mois).
Il faut savoir que les virus B et C n'entraînent ni fotopathie ni embryopathie.

Quel est le risque de contamination d'un nouveau-né lors d'une hépatite aiguë virale B survenant chez une femme enceinte ?

En cas d'hépatite aiguë virale B :
survenant pendant le 3e trimestre de la grossesse, le risque de contamination du nouveau-né est de l'ordre de 80 %;
pendant le 2e trimestre, il est de l'ordre de 20 %;
pendant le 1er trimestre, il est nul.

Que faire à un enfant naissant d'une mère porteuse chronique du virus de l'hépatite B ?

En cas d'infection par le virus B d'une femme enceinte (porteuse chronique, hépatite virale aiguë au cours des deux derniers trimestres) on doit prévenir le risque de contamination du nouveau-né dans les heures qui suivent la naissance, par l'administration d'immunoglobulines spécifiques anti-HBs à l'enfant, et par le démarrage de la vaccination contre le virus B.

Quel est le risque pour un nouveau-né contaminé par sa mère de devenir porteur chronique du virus de l'hépatite B ?

Dans plus de 80%, en l'absence de prophylaxie, les nouveau-nés contaminés par leur mère à la naissance deviennent porteurs chroniques de l'antigène HBs.

Une hépatite virale peut-elle favoriser une malformation foetale ?

L'hépatite virale n'est pas une cause connue de malformation foetale

Top